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PortraitsFLORIAN BENAC

L’euskara, le meilleur des chocolats

Il y a quelques années, le chocolatier Florian Benac (Bègles, 1985) ne connaissait rien sur le chocolat, ni sur l’euskara, ni sur la chocolaterie Cazenave dans laquelle il travaille aujourd’hui. Par amour, il est arrivé en Labourd en 2014 et il est vite devenu le plus doux des chocolatiers. Il nous a proposé une visite guidée à l’odeur chocolatée dans le laboratoire de Bayonne.

Euskaraz irakurri

27 Aout 2021 | ± 07min 05s

Où commence la visite de la chocolaterie Cazenave?

On commence par la première étape de la fabrication du chocolat. On introduit les fèves de cacao importées dans cette grande et vieille machine pour les torréfier.

Il faut savoir que chez Cazenave, toutes les étapes sont réalisées sur place. Nous importons les fèves de cacao et à la fin, nos chocolats vont directement en boutique. Nous préparons tous les mélanges,le praliné et autres ici. Personnellement, je m’occupe des premières étapes, de la torréfaction des fèves de cacao et des premiers mélanges avec du sucre, du lait etc. Ensuite, les chocolatiers confectionnent les chocolats. Etant chargé de production, j’ai aussi du travail sur écran.

Tu es né à la Mecque du vin et tu es devenu chocolatier. Raconte-nous ton parcours.

Je ne suis pas d’ici, je suis de Bordeaux. Quand j’étais étudiant, j’ai rencontré Joana, ma compagne. Ses parents sont les propriétaires de la maison Cazenave depuis 1934, quand sa grand-mère a acheté la fameuse chocolaterie de Baiona. A l’époque, j’ai obtenu un DUT en animation, mais on a vite décidé de venir vivre au Pays Basque. En arrivant en Labourd, Joana a commencé à travailler en tant que dentiste et sa famille m’a proposé de travailler dans la chocolaterie. J’ai donc commencé en tant que serveur et employé au café du centre-ville de Baiona, puis j’ai suivi une formation CAP chocolaterie et j’ai continué à travailler dans la production, au laboratoire. J’ai beaucoup appris dans la pratique, en regardant les autres. De plus, j’ai suivi une formation de gestion d’entreprises parce que je ne connaissais pas du tout ce monde-là. En même temps, j’ai appris l’euskara.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à apprendre: l’euskara ou la fabrication du chocolat?

Je dois avouer que j’ai toujours été très mauvais en langues, en cours d’anglais ou d’espagnol je n’étais pas très bon.

Par contre, je me suis surpris moi-même avec l’euskara, j’ai réussi à l’apprendre, je n’ai pas été le seul surpris. Maintenant je connais deux langues et quand on me parle en anglais, je réponds en euskara.

Pour moi c’était normal d’apprendre le basque, parce que c’est la langue utilisée par Joana avec ses amis et sa famille. Je parle en euskara avec nos deux enfants et je suis très content.

Qu’en pense la famille de Bordeaux?

Ma famille était très surprise. On nous a souvent interviewés à la télévision basque et quand ils m’ont vu répondre en basque, ils ont été étonnés. Ils voient que je vais bien alors ils sont contents.

Combien de kilos as-tu pris en entrant à Cazenave?

C’est vrai que j’avais pris quelques kilos mais heureusement au Pays Basque on fait beaucoup de sport: le surf, la montagne etc. alors j’arrive à trouver un équilibre. D’ailleurs, au début je ne mangeais que du chocolat 100% pur pour faire attention… Mais maintenant je les goûte tous pourm’assurer qu’ils sont bons.

Quel est ton endroit préféré pour parler en basque?

Je fais des efforts pour parler en euskara avec nos amis et à l’Ikastola de mes filles à Kanbo. Au travail aussi, je livre notre chocolat bio dans différents commerces et j’ai l’occasion de parler en euskara avec quelques vendeurs. C’est un plaisir de pouvoir parler en euskara au travail. Dans notre boutique de Baiona, il y a beaucoup de clients bascophones alors je parle en euskara avec eux aussi.

Quelque chose que tu détestes?

Je n’aime pas me mouiller et je n’aime pas quand je ne trouve pas de solution face à un problème. Je déteste ça. Sinon, je ne me fâche pas souvent dans la vie.

Quelque chose que tu aimes?

J’aime avoir du temps, c’est le plus important pour moi. Je déteste faire les choses vite. J’aime beaucoup cuisiner, je cuisine tous les jours. Toutes les semaines on reçoit le panier Garro et je prends du plaisir à imaginer des nouvelles recettes à partir de ces légumes frais. Je ne suis pas des recettes concrètes, je commence avec l’oignon, puis je suis mon inspiration.

As-tu goûté les légumes de Garro avec du chocolat?

Non, pour l’instant je n’ai pas osé les combiner, mais pourquoi pas? Au Mexique ils ont le plat Mole, à base de poulet et de chocolat. Alors, pourquoi ne pas essayer les légumes?

Qu’aimes-tu faire en dehors du travail?

En ce moment j’essaye de passer du temps avec mes enfants. Sinon, je fais du sport, je vais à la montagne, je cours, je nage, etc. Et je cuisine. Je voudrais faire un potager mais pour l’instant je n’ai pas le temps. Il faut laisser quelques projets pour plus tard.


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