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PortraitsKEPA MOUESCA

En basque aussi, tout est possible !

Des projets, des rencontres, des bons moments, des rêves... Kepa Mouesca (Bayonne, décembre 1987) a vécu beaucoup de belles choses depuis qu'il a endossé la présidence de Mintzalasai. Mais cette année, le Festival du Lac Marion aura une saveur spéciale car ce sera la dernière édition qu'il va fêter comme Président de l'association. Après onze ans de loyaux services, Le Bayonnais tire sa révérence pour démarrer de nouvelles aventures.

Euskaraz irakurri

9 Septembre 2022 | ± 07min 55s

Comment allez-vous fêter cette édition 2022 de Mintzalasai?

Avec beaucoup de plaisir, le plaisir à la bouche comme disait notre slogan d'une édition précédente.Le plaisir de passer un bon moment à coup sûr, mais aussi le plaisir de constater le travail effectué. C'est une belle aventure qui touche à sa fin en ce qui me concerne et j’espère que l'aventure sera au moins aussi agréable pour celles et ceux qui prendront la relève.

Comment a démarré votre aventure à Mintzalasai?

J'ai connu les premiers pas de Mintzalasai; j'ai participé à la première commission extramunicipale où il était question de créer une action en faveur de l'euskara, en tant que membre de l'association Udaleku, aux côtés de différents acteurs de la langue basque. Puis au fil des réunions, l'action s'est transformée en fête sur un jour, une semaine voire un mois, selon les années. Je siégeais aussi au conseil d'administration et j'ai assumé la vice-présidence en collaboration avec d'autres membres de l'association. Au total, je suis resté onze ans à ce poste. Aujourd'hui, je ne travaille plus sur Biarritz, ma situation à changé et il est donc temps de laisser la place à d'autres.


Le festival nous a aussi rappelé que tout est possible, que tout est réalisable même en langue basque, lorsque la volonté est là.

Quel bilan tirez-vous de ces onze années?

Il y a eu des versions très différentes du festival Mintzalasai, mais l'objectif principal reste inchangé, être une vitrine pour les différentes activités en langue basque proposées sur le B.A.B (Bayonne, Anglet, Biarritz). Aujourd'hui, ce rendez-vous qui a connu de multiples formes est devenu une marque et je dirais même que l'association est connue sur l'ensemble du Pays Basque, nord et sud. L'aventure a vu le jour à Biarritz mais très vite Bayonne et Anglet on décidé de prendre part à l'aventure, même si depuis, la Ville d'Anglet a décidé de se retirer du projet et préfère soutenir le gascon. C'est dommage pour Anglet et pour ses habitants bascophones.

Le festival nous a aussi rappelé que tout est possible, que tout est réalisable même en langue basque, lorsque la volonté est là. On peut faire toute sorte d'activité, on peut trouver des collaborateurs pour créer ou proposer toute sorte d'activité. Par exemple, je ne pensais pas qu'on pourrait un jour proposer un escape-game et pourtant on a pu le réaliser et c'était super! On a pu aussi proposer des ateliers d'œnologie, d'expressions artistiques variées, de sports ou même des ateliers pour apprendre à faire des cocktails en langue basque et j’espère bien qu'il y en aura beaucoup d'autres! Tout cela prouve bien que tout arrive quand on ose.

Que souhaitez-vous à Mintzalasai pour l'avenir?

Je lui souhaite de continuer dans la même direction, c'est à dire proposer de nouvelles activités en basque et pourquoi pas en élargissant son champ d'action, en s'étendant à l'ensemble de la Côte Labourdine et en développant son offre en langue basque?

Beaucoup de personnes ayant appris récemment le basque parlent de Mintzalasai? C'est aussi un outil d'intégration?

J'ai travaillé longtemps à Biarritz et je confirme que c'est une ville très cosmopolite. A Udaleku, j'ai eu dans un même groupe des enfants qui parlaient huit langues différentes et l'euskara était leur trait d'union. Donc en effet on peut facilement dire qu'au delà de la vitrine pour notre langue, Mintzalasai est aussi une porte d'entrée pour les habitants qui viennent d'ailleurs.


Nous méritons de travailler, vivre dans notre langue, bref je rêve de parler ma langue normalement.

Quels sont les meilleurs moments que vous gardez en mémoire?

Mon moment préféré est le dimanche, dès le matin, dès la mise en place en compagnie des bénévoles de Mintzalasai et jusqu'aux derniers efforts durant le démontage en fin de journée. C'est un moment qui m'apporte toujours beaucoup de satisfaction, au delà du travail à fournir. Puis, le festival passé, nous organisons un repas pour remercier tous les bénévoles et c'est vraiment un super moment de partage avec tous ces gens. Par ailleurs le Lac Marion est un endroit idéal pour organiserce genre de manifestations, je ne garde donc que de bons souvenirs, rien de négatif.

Comment allez-vous occuper votre temps maintenant?

J'ai quitté l'association Udaleku mais je reste dans le monde de l'animation. Je travaille maintenant dans un centre où je vais former les animateurs de demain. Je retrouve ainsi mon village natal d'Ustaritz et je suis content de mon quotidien entre les deux capitales du Labourd.

Vous savez le basque depuis toujours?

Oui mon père m'a transmis notre langue, puis j'ai suivi ma scolarité à Seaska. Ensuite je me suis éloigné pour aller à la faculté mais je n'ai pas trouvé ma voie et je suis revenu à la langue basque, en travaillant pour Udaleku, mais aussi en vivant chantant ou en riant en basque. Aujourd'hui, je ne travaille plus dans ma langue mais je vis en euskara.

Quel est l'endroit où vous passez un bon moment en parlant basque?

Récemment dans le cadre de mon travail à Udaleku, j'ai eu l'occasion de passer un moment avec des jeunes bascophones qui passaient le BAFA. C'était vraiment un joli moment auprès de ces animateurs euskaldun de demain.

Un rêve?

Je rêve du jour où la langue basque sera officielle. Nous méritons de travailler, vivre dans notre langue, bref je rêve de parler ma langue normalement.


Vivre en basque à Biarritz, ce n'est pas un rêve, c’est un objectif

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Vivre en basque à Biarritz, ce n'est pas un rêve, c’est un objectif

C’est une casquette assortie au bleu de ses yeux sur la tête que nous avons fait connaissance de Ortzi Hegoas Maroteaux (1988, Bayonne). Bien sûr, nous avons parlé musique avec le batteur du groupe Xutik, mais nous avons aussi évoqué les différentes activités qui remplissent son agenda. Parler en basque au quotidien n’est pas un rêve pour le jeune Biarrot, mais plutôt un objectif.

Biarritzeko Uda Leku, notre petit Gaztetxe à nous !

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Biarritzeko Uda Leku, notre petit Gaztetxe à nous !

Les parents de Nahia Corrihons (1999, Donostia-Saint-Sébastien) n'avaient pas imaginé les conséquences que l’inscription de leur fille de six ans au centre de vacances pourraient avoir un jour... La jeune femme, qui travaille aujourd’hui au centre de loisirs Uda Leku de Biarritz, partage son sourire contagieux avec les enfants qu’elle y croise mais elle distribue aussi son énergie dans les places des villages où elle fait danser le public, accompagnée de son père à la guitare.

Sur la côte aussi, jeune et euskaldun!

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Sur la côte aussi, jeune et euskaldun!

Le baccalauréat en poche, Ortzi Jauregi (2004, Bayonne) a quitté le lycée Etxepare de Bayonne pour intégrer l'école d'ingénieurs ISA BTP d'Anglet. Il nous a raconté les difficultés en tant que jeune étudiant bascophone, mais aussi et surtout la fierté que le basque lui procure!

À Biarritz, les basques ne sont pas des extraterrestres !

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À Biarritz, les basques ne sont pas des extraterrestres !

C'est dans son bureau du service euskara de la mairie de Biarritz que Viviane Ithursarry (1976, Bayonne) nous a donné rendez-vous. Le bilan du festival Mintzalasai encore sur son bureau, nous avons parlé de son parcours en faveur de la langue basque mais aussi du quotidien des bascophones de la Côte aujourd'hui.

Le basque est la boussole sur mon parcours

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Le basque est la boussole sur mon parcours

De Pampelune à Biarritz, de Beriain au lac Marion, Enrike Lopez (1964, Pau) a d'abord appris la langue basque entouré de ses amis. Ce n'est qu'à son arrivée sur la côte labourdine qu'il décide de se former afin de pouvoir enseigner l'euskara au sein d'AEK. Depuis, à Biarritz, la liste des élèves qui découvrent notre langue mais aussi l'identité de ce pays grâce à Enrike ne fait que s'allonger.

Je crois au travail collectif

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Je crois au travail collectif

Les habitués des fêtes pour la langue basque connaissent bien le visage de Terexa Michelena (Biarritz, 1944). Elle met dès qu'elle peut ses compétences de trésorière au service d'associations, de collectifs ou d’éventements en iparralde. Nous l'avons rencontré sous le chapiteau du Festival Mintzalasai au bord du Lac Marion.

Sur la vague de l’euskara

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Sur la vague de l’euskara

Aujourd’hui, nous rencontrons une personne qui a pris une décision extraordinaire pendant qu’elle faisait la fête à San Fermin. Délia Delanne (Biarritz, 1996) a décidé d’apprendre l’euskara en pleine fête à Iruñea. Un an et deux stages en internat plus tard, la surfeuse dynamique de Biarritz a commencé à travailler à Euskal Herriko Laborantza Ganbara.