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PortraitsORTZI JAUREGI

Sur la côte aussi, jeune et euskaldun!

Le baccalauréat en poche, Ortzi Jauregi (2004, Bayonne) a quitté le lycée Etxepare de Bayonne pour intégrer l'école d'ingénieurs ISA BTP d'Anglet. Il nous a raconté les difficultés en tant que jeune étudiant bascophone, mais aussi et surtout la fierté que le basque lui procure!

Euskaraz irakurri

18 Novembre 2022 | ± 07min 58s

Du lycée Etxepare de Seaska au cursus en français à l'école d'ingénieur. Comment s'est passé la rentrée?

J'avoue que les débuts ont été assez bizarre, passer dulycée Etxepare où je suivais tous les cours en basque et arriver à Anglet où je dois tout suivre en français, mais je suis en train de prendremes marques, même si j'ai encore quelques problèmes de vocabulaire, notamment avec le vocabulaire technique, que je maîtrise en basquemais queje dois maintenant apprendre en français. Pour les explications aussi, je me perds parfois ou certaines choses me viennent en basque et je ne peux pas les expliquer en français.

D'autre part, dès mon arrivée à l'école Isa BTP d'Anglet, j'ainaturellementassumé mon identité basque et on m'a vite donné le surnom d'indépendantistepour rire.Récemment,nous avons eu une journée d'information sur le Planning familial où nous avonsévoquéles discriminations.J'ai commencé à parler des discriminations que nous subissons en tant que bascophones, notamment de la discrimination linguistique. Beaucoup n'étaient pas du tout conscients de ces problématiques; des réactions différentesont surgit etbeaucoup ont fini par se rendre compte denotreréalitéet des obstacles que nous rencontrons en tant qu'élèves bascophones.

En juin, vous avez passé le baccalauréat en français, avec votre tee-shirt?

Pendantles cours de terminale en basque, on a dû apprendre des choses deux fois au niveau du vocabulaire.Maisles professeurs du lycée ont fait un excellent travail, nous avions toutes les traductions, nous comprenions tout le vocabulaire, même si cela nous a demandé plus de travail. C'est pourquoi la revendication de pouvoir passer les examens en basque est si importante.

Avez-vous d'autres revendications à porter?

Je suis originaire de Biarritz et la vérité est qu'ici et sur toute la côte, la situation de la langue basque est vraimentdélicate. Nous avons besoin de créer une dynamique pour encourager l'utilisation de la langue basque chez les jeunes et montrer aussi que les bascophones sommes plus nombreux qu'il n'y parait.Le travail que faitl'association Mintzalasai en ce sens est exemplaire.

Souvent,nos copainsde l'intérieur disent que la côte se perd et c'est vrai, on entend peunotre langueet beaucoup de bascophones vont vivre vers l'intérieur. Mais il est vrai aussi que de plus en plus des gens qui viennent d'ailleurs commencent à apprendre le basque.


Quelle serait votre proposition pour améliorer la situation?

Il fautmotiverles gens à entrer dans cette dynamique. Au lycée, par exemple, une multitude de chosessont organisées comme le Nafarroa Oinez, l'initiative Iparra-Hegoa et bien d'autres, c'est bien de le faire mais je crois qu'ilfaut aussi un travail pour expliquer les choses. Augaztetxede Biarritz, il y a aussi des jeunes mais ils n'ont pas tous toujours beaucoup de conviction. Je crois qu'en comprenantmieux les actions menéesou les événements auxquels ils participent, les jeunes seraient plus intéressés et impliqués. Aujourd'hui, il me semble que les plus jeunes ont moins envie de participer aux différentes dynamiques. C'est la faute à personne, je ne blâme personne, mais je remarque que parmi les jeunes quiétions à Seaska par exemple, beaucoup s'impliquent peu dans legaztetxeet partent vers le système français. Personnellement, je parle en basque la plupart du temps et je pense qu'il fautéveillerles consciences pour motiver les jeunes, leur montrer que c'est une fierté d'être basque. Pour cela, il est très important quece qui ont quelques années de plusagissent aussi en ce sens, il faut des modèles.

Les jeunes passent beaucoup de temps devant l'écran; quid de l'euskara dans le petit rectangle?

J'ai récemmententendu parler del'initiative intituléePantailak euskaraz! (les écrans en basque) qui revendique la multiplication des contenus en basque, à la télévision et sur les autres écrans. C'est unebonne chose.Certes il y aEiTB, mais nous les jeunes ne sommes pas trop consommateurs. Ily a aussides dessins animés pour les enfants, mais sur les réseaux sociaux par exemple, les contenus en euskara sont rares, personnellement je ne connais pas de Youtubeur basque. C'est dommage et je ne sais pas comment l'expliquer. La nécessité de développer la langue basque dans tous les domaines est évidente.

Coté loisirs?

J'aime beaucoup le sport, je suis un grand fan duBiarritz Olympiquecomme monpère d'ailleurs, je nejouepas au rugby mais je suis de près l'équipe. J'aime aussi beaucoup lebasket, je joue dans un club depuis dix ans et j'aime aussi beaucoup d'autres sports. Jejoueaussi de la musique, j'ai récemment commencé la guitare et nous avons formé un groupe entrecopainspour m'amuser un peu. Et enfin je danse àPrimadera, le groupe de danse basque d'Arbonne et Ahetze, j'adore danser aussi.

Quelque chose quevousdétestez?

Quand quelqu'un dit que nous ne sommes pas ici au Pays Basque ou que nous devons parler français, je n'aime pas ce genre de choses.

Un groupe de musique préféré?

Avant, je n'écoutais pas vraiment de groupes basques, mais depuis le lycée, j'ai commencé à découvrir des groupes d'ici avec de nouveaux amis et depuis, je n'écoute que ça,Berri txarrak, Ken Zazpi, Gatibu,etj'aime particulièrement le rock et le punk.

Un endroit spécial où vous aimez parler en basque?

J'aime beaucoup parler basque avec mes amis, surtout quand nous sommes entourés depersonnes qui ne comprennent pas, cela montre une différence. Ensuite, c'est aussi un plaisir de parler basque en famille.

Un rendez-vousimmanquable?

Les fêtes d'Itxassou, ce sont des fêtes incroyables et nous nous amusons beaucoup.

Un rêve?

L'union duSud et du Nordpour ne faire qu'un Pays Basque.


Vivre en basque à Biarritz, ce n'est pas un rêve, c’est un objectif

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Vivre en basque à Biarritz, ce n'est pas un rêve, c’est un objectif

C’est une casquette assortie au bleu de ses yeux sur la tête que nous avons fait connaissance de Ortzi Hegoas Maroteaux (1988, Bayonne). Bien sûr, nous avons parlé musique avec le batteur du groupe Xutik, mais nous avons aussi évoqué les différentes activités qui remplissent son agenda. Parler en basque au quotidien n’est pas un rêve pour le jeune Biarrot, mais plutôt un objectif.

Biarritzeko Uda Leku, notre petit Gaztetxe à nous !

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Biarritzeko Uda Leku, notre petit Gaztetxe à nous !

Les parents de Nahia Corrihons (1999, Donostia-Saint-Sébastien) n'avaient pas imaginé les conséquences que l’inscription de leur fille de six ans au centre de vacances pourraient avoir un jour... La jeune femme, qui travaille aujourd’hui au centre de loisirs Uda Leku de Biarritz, partage son sourire contagieux avec les enfants qu’elle y croise mais elle distribue aussi son énergie dans les places des villages où elle fait danser le public, accompagnée de son père à la guitare.

À Biarritz, les basques ne sont pas des extraterrestres !

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À Biarritz, les basques ne sont pas des extraterrestres !

C'est dans son bureau du service euskara de la mairie de Biarritz que Viviane Ithursarry (1976, Bayonne) nous a donné rendez-vous. Le bilan du festival Mintzalasai encore sur son bureau, nous avons parlé de son parcours en faveur de la langue basque mais aussi du quotidien des bascophones de la Côte aujourd'hui.

Le basque est la boussole sur mon parcours

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Le basque est la boussole sur mon parcours

De Pampelune à Biarritz, de Beriain au lac Marion, Enrike Lopez (1964, Pau) a d'abord appris la langue basque entouré de ses amis. Ce n'est qu'à son arrivée sur la côte labourdine qu'il décide de se former afin de pouvoir enseigner l'euskara au sein d'AEK. Depuis, à Biarritz, la liste des élèves qui découvrent notre langue mais aussi l'identité de ce pays grâce à Enrike ne fait que s'allonger.

Je crois au travail collectif

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Je crois au travail collectif

Les habitués des fêtes pour la langue basque connaissent bien le visage de Terexa Michelena (Biarritz, 1944). Elle met dès qu'elle peut ses compétences de trésorière au service d'associations, de collectifs ou d’éventements en iparralde. Nous l'avons rencontré sous le chapiteau du Festival Mintzalasai au bord du Lac Marion.

En basque aussi, tout est possible !

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En basque aussi, tout est possible !

Des projets, des rencontres, des bons moments, des rêves... Kepa Mouesca (Bayonne, décembre 1987) a vécu beaucoup de belles choses depuis qu'il a endossé la présidence de Mintzalasai. Mais cette année, le Festival du Lac Marion aura une saveur spéciale car ce sera la dernière édition qu'il va fêter comme Président de l'association. Après onze ans de loyaux services, Le Bayonnais tire sa révérence pour démarrer de nouvelles aventures.

Sur la vague de l’euskara

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Sur la vague de l’euskara

Aujourd’hui, nous rencontrons une personne qui a pris une décision extraordinaire pendant qu’elle faisait la fête à San Fermin. Délia Delanne (Biarritz, 1996) a décidé d’apprendre l’euskara en pleine fête à Iruñea. Un an et deux stages en internat plus tard, la surfeuse dynamique de Biarritz a commencé à travailler à Euskal Herriko Laborantza Ganbara.