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PortraitsNAHIA CORRIHONS

Biarritzeko Uda Leku, notre petit Gaztetxe à nous !

Les parents de Nahia Corrihons (1999, Donostia-Saint-Sébastien) n'avaient pas imaginé les conséquences que l’inscription de leur fille de six ans au centre de vacances pourraient avoir un jour... La jeune femme, qui travaille aujourd’hui au centre de loisirs Uda Leku de Biarritz, partage son sourire contagieux avec les enfants qu’elle y croise mais elle distribue aussi son énergie dans les places des villages où elle fait danser le public, accompagnée de son père à la guitare.

Euskaraz irakurri

9 Décembre 2022 | ± 07min 59s

Ta passion pour les vacances t’a inspiré dans ton parcours professionnel?

J'ai fait un séjour à Uda Leku à mes six ans et c’est vrai que ça m'a marquée. C’est pourquoi quand plus tard, on m'a parlé d’un poste à pourvoir à Uda Leku, j'ai essayé et j'ai de suite adoré jouer avec les enfants et être aussi enfant qu'eux. J'ai découvert le travail d'animation et j'ai pris la décision de me former, en passant le BPJEPS. J'ai commencé comme animatrice à l'âge de dix-neuf ans et maintenant, je travaille à l’Uda Leku de Biarritz et je suis également directrice depuis janvier 2022. J'aime beaucoup les métiers de l’animation, organiser des sorties avec les jeunes. A Biarritz, nous avons aussi une excellente ambiance et chaque mercredi après-midi, nous créons notre petitgaztetxeavec les enfants et les autres animateurs.rices.

Racontez-nous un peu votre parcours.

Je suis née à Donostia et mes parents vivaient à Villabona à l’époque. Puis nous avons déménagé en Biscaye, d’où ma mère est originaire, et à mes sept ans, nous sommes venus nous installer à Hasparren. Après le lycée, je suis entrée à l'école de théâtre Dantzerti de Bilbao; nous faisions un peu de tout et j’ai adoré, j'ai beaucoup appris sur moi-même, mon corps, c'était vraiment très intéressant. Mais à cette époque, je ne me voyais pas travailler dans ce milieu. Je ne savais pas très bien quel métier choisir et c'est là que j'ai décidé d'avoir ma première expérience professionnelle à Uda Leku.

Parles-nous de l'association Uda Leku.

L'association Uda Leku a été créée en 1983 dans le but de proposer des loisirs en langue basque. Aujourd'hui, elle accueille des enfants le mercredi et pendant les vacances et elle organise des séjours pendant les vacances d'été et d'hiver. L'association travaille également dans le domaine de la formation d’animateurs qui par la suite pourront travailler en euskara dans l'association. A Biarritz, nous avons beaucoup de mal à trouver des animateurs basques, c'est vraiment un problème, sachant qu'il y a une forte demande de la part des familles pour inscrire leurs enfants.

Nous faisons notre possible pour que les enfants s'expriment en basque, sans obligation, ni punition.

Les enfants parlent naturellement en basque en dehors de l'école?

La réalité varie selon le public. La plupart des enfants qui viennent le mercredi après-midi, par exemple, sont issus des ikastola, alors leur niveau de basque est assez bon. Puis, il y a des familles issues du modèle bilingue et là, certains savent compter jusqu'à dix et peut-être les jours de la semaine mais ils ne sont pas capables de converser. Et quand le niveau de langue est différent, étant donné que tout le monde sait le français, les enfants dérapent facilement vers le français, surtout chez les sept, huit ans, alors c'est parfois difficile. Nous faisons notre possible pour que les enfants s'expriment en basque, sans obligation, ni punition; notre objectif est de s'amuser, de vivre en basque, dans une bonne ambiance.

Vous savez le basque depuis toujours?

Mon père est de Ciboure et petit, il ne parlait que le français; ma mère est de Gatika, en Biscaye et sa langue maternelle est le basque. Mon père est musicien, guitariste et il a commencé à apprendre le basque quand il a débuté avec le groupeMinxoriakou avecAlaitz eta Maider, c’était autant un souhait qu’un besoin. Alors le basque est ma langue maternelle, je connais aussi l'espagnol et j'ai appris le français quand nous sommes venus vivre en Iparralde.

J'ai souvent lu le nom Corrihons sur les pochettes de 33 tours. La musique est une passion familiale?

Mon père joue de la guitare depuis longtemps avec différents groupes et artistes du Pays Basque. Ensemble, nous avons créé depuis peu le groupeSaltoka, avec Rémi Lonca et Maddalena Luzzi. Nous jouons desmutxikoset un large répertoire qui fait danser. Notre but est de bien s’amuser plutôt que de bien danser, j’annonce les pas dans mon micro et j’utilise mes talents d’animatrice pour encourager le public. Je sais aussi jouer du triki.

Quel est l'endroit où vous aimez particulièrement parlez en basque?

Avec les enfants, j'aime beaucoup parler et m'amuser en basque avec eux. J’aime aussi parler à la maison, avec ma famille Biscayenne aussi.

Votre saison de l'année préférée?

Sans aucun doute c’est l'été; j'aime sortir légèrement vêtue, rester tard dehors avec un verre à la main la nuit, en terrasse...

Un voyage de rêve?

J'ai l'intention d'aller au Canada pour y visiter ma sœur, qui s’est installée là-bas depuis peu.

Ce que vous aimez particulièrement?

J'aime beaucoup ma famille, les animaux, la musique de tous les styles et j'aime aussi beaucoup le soleil et les mojitos!

Ce que vous détestez particulièrement?

La vanité, et ce sentiment de supériorité affichée chez certaines personnes.

Un rêve?

Je rêverais de former un groupe d'adolescents, orphelins ou issus de famille en difficulté, et organiser un voyage avec eux, en Corse, aux États-Unis, ou un autre endroit merveilleux du monde, bref, les sortir de leur zone de confort. J'ai travaillé une fois avec ce public et j’ai adoré l’expérience. Les sortir de leur contexte habituel, de cette zone où il y a souvent de la violence, et pouvoir changer d'environnement, permet de tisser des relations particulières, de créer un groupe solide et une réalité différente et bénéfique pour tous.


Vivre en basque à Biarritz, ce n'est pas un rêve, c’est un objectif

Portraits

Vivre en basque à Biarritz, ce n'est pas un rêve, c’est un objectif

C’est une casquette assortie au bleu de ses yeux sur la tête que nous avons fait connaissance de Ortzi Hegoas Maroteaux (1988, Bayonne). Bien sûr, nous avons parlé musique avec le batteur du groupe Xutik, mais nous avons aussi évoqué les différentes activités qui remplissent son agenda. Parler en basque au quotidien n’est pas un rêve pour le jeune Biarrot, mais plutôt un objectif.

Sur la côte aussi, jeune et euskaldun!

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Sur la côte aussi, jeune et euskaldun!

Le baccalauréat en poche, Ortzi Jauregi (2004, Bayonne) a quitté le lycée Etxepare de Bayonne pour intégrer l'école d'ingénieurs ISA BTP d'Anglet. Il nous a raconté les difficultés en tant que jeune étudiant bascophone, mais aussi et surtout la fierté que le basque lui procure!

À Biarritz, les basques ne sont pas des extraterrestres !

Portraits

À Biarritz, les basques ne sont pas des extraterrestres !

C'est dans son bureau du service euskara de la mairie de Biarritz que Viviane Ithursarry (1976, Bayonne) nous a donné rendez-vous. Le bilan du festival Mintzalasai encore sur son bureau, nous avons parlé de son parcours en faveur de la langue basque mais aussi du quotidien des bascophones de la Côte aujourd'hui.

Le basque est la boussole sur mon parcours

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Le basque est la boussole sur mon parcours

De Pampelune à Biarritz, de Beriain au lac Marion, Enrike Lopez (1964, Pau) a d'abord appris la langue basque entouré de ses amis. Ce n'est qu'à son arrivée sur la côte labourdine qu'il décide de se former afin de pouvoir enseigner l'euskara au sein d'AEK. Depuis, à Biarritz, la liste des élèves qui découvrent notre langue mais aussi l'identité de ce pays grâce à Enrike ne fait que s'allonger.

Je crois au travail collectif

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Je crois au travail collectif

Les habitués des fêtes pour la langue basque connaissent bien le visage de Terexa Michelena (Biarritz, 1944). Elle met dès qu'elle peut ses compétences de trésorière au service d'associations, de collectifs ou d’éventements en iparralde. Nous l'avons rencontré sous le chapiteau du Festival Mintzalasai au bord du Lac Marion.

En basque aussi, tout est possible !

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En basque aussi, tout est possible !

Des projets, des rencontres, des bons moments, des rêves... Kepa Mouesca (Bayonne, décembre 1987) a vécu beaucoup de belles choses depuis qu'il a endossé la présidence de Mintzalasai. Mais cette année, le Festival du Lac Marion aura une saveur spéciale car ce sera la dernière édition qu'il va fêter comme Président de l'association. Après onze ans de loyaux services, Le Bayonnais tire sa révérence pour démarrer de nouvelles aventures.

Sur la vague de l’euskara

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Sur la vague de l’euskara

Aujourd’hui, nous rencontrons une personne qui a pris une décision extraordinaire pendant qu’elle faisait la fête à San Fermin. Délia Delanne (Biarritz, 1996) a décidé d’apprendre l’euskara en pleine fête à Iruñea. Un an et deux stages en internat plus tard, la surfeuse dynamique de Biarritz a commencé à travailler à Euskal Herriko Laborantza Ganbara.